Malgré mon début d’Alzheimer prématuré, on a encore réussi à me rappeler que j’avais un blog (!?!). (JT’AIME CLAU)

Encore une fois, je n’ai rien d’intelligent à dire (je me demande si je deviens réellement aussi bête que je le pense), mon cerveau étant un peu liquéfié, la faute au vin à volontéééé que nous offrait les prémeds  vénérant notre splendeur. Une si belle soirée ; cela m’a fait du bien alors que j’avais l’impression de ne plus voir beaucoup les gens avec les APP cette session.

Même si je suis en ce moment dans un moment de défaillance intellectuelle, cela faisait un moment que je voulais vous parler d’un artiste que j’aime beaucoup. C’est en flânant dans les galleries d’art du Vieux-Port que je suis tombée sur une série d’illustrations époustouflantes sur la guerre du Vietnam… et sur ce nom sur la page couverture d’un livre posé en dessous.

Shepard Fairey.

Artiste très engagé, c’est la personne derrière cette image icônique de Barack Obama aux couleurs de l’Amériques qu’on voyait partout durant les présidentielles. D’autres personnes qu’il admire ont également été passés au pinceau, dont Aung San Sukyi et le Che. Pacifiste, ses posters à saveur de propagande dénoncent avec style la guerre, les changements climatiques, l’autoritarisme, les enfants soldats…

Comme Shepard est avant tout un adepte du street-art et du graffiti (il s’est fait connaître pour ses autocollants et ses affiches géantes d’André the Giant placardés partout à New York), Shepard s’est fait parfois critiquer pour l’aspect commercial de ses oeuvres.

C’est très pop, oui, mais sobre, épuré et toujours très esthétique. Son utilisation de motifs riches et d’une palette de couleurs très restreinte, de même que la simplicité de ses traits m’ont conquise. Il y a peu de lignes, ses illustrations, bien que riches en détails, ne semblent pas surchargées, avec ce petit air un peu comic américain rétro. Une signature graphique et poignante.

Ce n’est peut-être pas révolutionnaire,  mais comme ça mélange pop art et politique à la Warhol et que je suis une idéaliste convaincue ET une espèce d’abonnée au Musée des Beaux-Arts, je suis mordue.  Et puis, qui a dit qu’on ne peut joindre l’utile à l’esthétique?

Je suis un peu débordée en ce moment, donc seulement quelques mots sur une initiative du Standing Comittee On Human Rights and Peace : la campagne contre la malnutrition dans le monde.

Nous organisons un jeûne le jeudi 23 octobre pour sensibiliser les gens à la question des droits humains dans le monde en ce qui a trait à l’alimentation au café étudiant l’Intermed. Dans la foulée de notre mini-grève de la faim, les jeûneurs se font commanditer pour résister à la tentation d’un bon coup de fourchette, l’argent amassé étant destiné à l’organisme Action Contre la Faim.IFMSA

Il ne reste que 4 jours pour amasser 2000$. J’espère, via ce blogue, vous avoir indigné au moins une fois de temps en temps face aux situations répréhensibles qui se sont passées aux quatre coins du globe. Si vous vous sentez d’humeur d’agir, gâtez-vous et donnez! Paypal, comptant, chèques, les cachexiques ne font pas les fines bouches!

Vous pouvez vous informer plus sur cette campagne au http://www.scorpquebec.org/ où toutes les indications pour faire un don sont dans la section «Campagne contre la malnutrition».

Sur ce, je retourne à mes livres à faire une horloge géante pour comptabiliser l’argent amassé : je compte sur vous pour que les aiguilles que j’ai fait bien AMOVIBLES ne le soient pas pour rien. :)

 Un commentaire-surprise sur mon blogue à faire approuver m’a rappelé que j’ai à peu près oublié l’existence de ce dernier. (merci Chiu chérie!)

Début de session formidable et tellement plus stimulante que les cours magistraux, mais durant laquelle j’ai malheureusement découvert que le merveilleur rapport mathématique de prémed se résumant à 1 mois de glandage pour 1 mois de nerdage ne tient plus. Pour cause d’une structure de cours parfois nazie, parfois anormalement clémente, selon les envies des barbus dans leur phallus d’ivoire. Ainsi, le premier mois de la première session s’est feuilleté en même temps que les centaines de pages sur le développement cognitif de l’enfant et le sexe chez les nonagénaires à lire- c’est-à-dire très vite et en diagonale.  Je tente également de sortir de ma torpeur idéologique et de renouer avec mes vieilles habitudes du secondaire en m’impliquant plus cette année. Au programme, des groupes aux sigles obscurs- comité de santé mondiale, comité de paix et droits humains (où je n’ai surtout pas été entraînée de force  par MATHIEU)- journal étudiant, alouette.

(Je vous donne l’état de réalisation de mes résolution en décembre, connaissant la force vindicative et incroyable de ma volonté qui me pousse de façon occulte à procrastiner et jouer aux vieilles versions de Pokémon lorsque viennent les deadlines.)

Je n’ai donc pas grand-chose de cognitivement intéressant à vous offrir aujourd’hui qui n’implique pas des cellules à l’article de la mort ou un long et déprimant monologue sur notre galopante économie.

Sinon, j’ai regardé le film italien Gomorrha cette fin de semaine, tiré du livre de Roberto Saviano qui se planque, en ce moment-même repourchassé une deuxième fois par la Pieuvre vu la popularité de ce film qui 2807257616_94da6fb019retrace la vie de familles sous le joug de la mafia. Pour son portrait d’une jeunesse perdue  aux rites de passage brutaux et aux modèles troubles, de même que pour son portrait d’une ville saignée par une mafia moderne, le film vaut certainement le détour. Loin du glamour hollywoodien des films sur Al Capone ou de ceux des parrains de Coppola, il montre une société italienne aliénée, du prisé milieu de la mode à celui des affaires, en passant par l’écorchement dela  légendaire allégeance à la famille et aux proches.

Bref, une image de l’Italie un peu plus loin du Noemigate et autres frasques Berlusconesques, si vous voulez faire changement.

Sur ce, après avoir dûment procrastiné, je retourne à mes pages sur l’examen physique, question de ne pas trop écoeurer le pauvre patient de demain.

«Money, it’s a crime. Share it fairly, but don’t take a piece of my pie.»  Money, Pink Floyd

The Corporation est une analyse par chapitre des entités du même nom. La compagnie étant considérée au plan légal comme une «personne», le documentaire la dissèque à la manière d’un psychiatre: le film est donc présenté comme une histoire de cas d’un patient avec antécédants, diagnostic et pronostic.2339726414_a797a14141

Pour ceux pour qui visionner deux heures de commentaires sur les multinationales donne de l’urticaire suite à des traumatismes de secondaire 5, The Corporation est dynamique, pétillant, ludique, très drôle même. Loin d’être un discours économique aride, c’est un amalgame coloré de faits, de pages d’histoire, d’explications économiques et écologiques, d’anecdotes, de témoignages et d’extraits d’autres documentaires. Le tout est commenté par des personnalités illustres, entre autres le nobel d’économie Milton Friedman, les auteurs Naomi Klein et Noam Chomsky, sans oublier le controversé cinéaste Micheal Moore. De plus,  contrairement à ce dernier, les producteurs du film ont tenté d’éviter la rhétorique excessivement partisane (et autres processus pas toujours intellectuellement honnêtes) en interviewant autant  des dirigeants de multinationales que des militants anti-OGM.

Ainsi, tout en nous épargnant du radotage sur les problèmes classiques inhérents aux multinationales – coupes à blanc, pollution des eaux, émissions de gaz à effets de serre, etc-, The Corporation nous offre une réflexion intéressante sur le système économique et ses dérives, la privatisation et sur notre propre rôle social dans notre monde capitaliste, car les sociétés sont loin d’avoir toujours été l’omnipotente et omniprésente composante sociale  tentaculaire que l’on connaît de nos jours­.

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Par exemple, saviez-vous que les sociétés sont tenues par la lois de tenir leurs obligations envers leurs actionnaires avant n’importe quoi d’autre? Ou qu’elles ont commencé comme étant des contrats extrêmement précis et encadrés avec le gouvernement? Ou que c’est une loi pour les droits des Noirs que les sociétés ont invoquée pour se libérer de ces contraintes pour devenir ce qu’elles sont actuellement? Ou qu’il a failli y avoir un coup d’État subventionné par JP Morgan et autres compagnies pour renverser Roosevelt suite au New Deal?

Que les temps pour chaque opération manufacturière sont estimés au millième de minute près dans les usines du Tiers-Monde et que cette vitesse de croisière calculée et à appliquer permet aux travailleurs de faire 30 cents de l’heure? Qu’alors qu’on produit trop de lait aux États-Unis, on injecte aux vaches des hormones de Monsanto destinées à augmenter cette production -quitte à leur faire faire des infections des pis et à traire du pus avec le lait? Qu’en Bolivie, on a privatisé l’eau au point que l’eau de pluie n’appartient plus aux Boliviens?

Bref, 2,25$  au club vidéo et un petit 145 minutes à investir, tellement pertinent en ces temps de crise.
Surtout que le film finit sur une certaine note d’espoir.

Hier ( ou aux petites heures de ce matin), bière à la main, Mathieu, me résumant la situation de la femme au Congo, a décrit le rôle de la Congolaise en ces termes élogieux:

« Ben sont genre des laves-vaisselle avec un trou… Mais c’est pas si pire, au Congo, ils ont quand même du respect pour la femme.»

LOL. Derrière la figure de style, une situation déplorable où même des jeunes filles nullipares de 14 ans vont voir le médecin par peur d’infertilité… 

Dans la même veine, le vaillant voyageur a détruit tous mes rêves d’enfance: Hakunah Matatah, ça n’a jamais voulu dire «don’t worry be happy» ou «carpe diem». Non. C’est du PUR EMO lingalais pour dire : «là-bas, c’est compliqué» (Le mot matatah, soit compliqué, étant l’un des mots les plus fréquemment utilisé au village où Matichon séjournait).

PUMBA et  TIMON ont donc profité de notre âme d’enfant  et nous ont ainsi fourvoyés toutes ces années avec leur sourire niais et leur beaux mots exotiques.

Pour séparer les poux mâles des poux femelles…!
Les Iraniens savent bien garder le sens de l’humour.

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( Il est notoire que Mahmoud nie l’Holocauste et caresse le rêve de rayer Israël de la carte .)

Petite bande dessinée de source non iranienne, mais c’est toujours marrant de se moquer de de Mahmoud, quelle que soit notre nationalité – et surtout à la lumière de la situation en Iran post-élections.

J’ai presque fini les romans de ma liste. Je suis trop paresseuse pour écrire un article sur chacun, mais je peux renchérir à Z qu’ils sont vraiment excellents et que vous ne gaspillerez pas vos précieuses minutes pour ces petites merveilles. J’ai particulièrement été charmée par Des Souris et des hommes – Steinbeck n’ayant pas été Nobel de littérature pour rien. Après, je me dois de partir à la recherche au trésor pour les Barrico que la merveilleuse Z m’a recommandés, la librairie vraiment perdue que j’avais explorée au beau milieu de Mont-Royal ne les ayant pas l’autre jour :(

 Bref, pour terminer sur une note littéraire, voici un poème de Paul Éluard que je trouve d’une beauté immense à chaque fois que je le relis, décidément l’un de mes textes poétiques préférés de tous les temps en dépit du fait que la poésie contemporaine ne m’a pas tout à fait convaincue. 

(C’est également le poème d’où est tiré le titre du roman Bonjour Tristesse de Sagan.)

 

À peine défigurée

Adieu tristesse,
Bonjour tristesse.
Tu es inscrite dans les lignes du plafond.
Tu es inscrite dans les yeux que j’aime

Tu n’es pas tout à fait la misère,
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire.

Bonjour tristesse.
Amour des corps aimables.
Puissance de l’amour
Dont l’amabilité surgit
Comme un monstre sans corps.
Tête désappointée.
Tristesse, beau visage.

Après des heures de frustration envers le site de l’université de Montréal et l’étrangeté des horaires de première année de MD, suite à des échanges de mails avec la direction, en dépit du fait que je vais devoir glander de 11h30 à 16h à l’école tous les jeudis et que je sens que je vais regretter mon choix, enfin

J’AI MON COURS DE POLITIQUE INTERNATIONALE

Mais je les boude quand même d’avoir fichu en l’air ma seule chance d’avoir un cours d’arts plastiques à cause de STUPIDES COURS D’HISTOIRE DE LA MÉDECINE (WTF). De TROIS semaines de ce cours totalement inutile, témoignages d’étudiants de Sherby à l’appui, qui m’empêchent de batiker, peindre, aquareller, fusainer pendant 15 semaines ARGGGGGH

Je les maudis aussi pour nous donner des cours à option spécialement choisis pour notre bac  impossibles à caser dans notre horaire, mais qui sont diablement tentants et qui restent là sur la page à nous narguer, flashant en rouge dans notre plage horaire qu’on pensait si bien ficelée ( Santé internationale et Médias et communications, entre autres). Je les hais de tout mon coeur, ces vieux barbus dans leur phallus d’ivoire.

Mais tout de même, POPO INTERNATIONALE, JE SUIS HEUREUSE  <3

« Did you ever wonder why we had to run for shelter when the promise of a brave new world unfurled beneath a clear blue sky? »

Je n’ai pas eu énormément de temps récemment ni pour le tunnel ni pour m’instruire beaucoup. Néanmoins, entre une réunion de famille et une petite visite chez PA, j’ai eu le temps d’attraper quelques mesures des concerts de Pink Floyd (de 1994)  rediffusés sur MusiMax.

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Ayant vu les visages des musiciens, ce dessin m’a fait bien marrer. Donc, je le partage ici avec tous les fans de Pink Floyd qui me lisent de temps à autres.

Vous ai-je déjà parlé de bactéries?

Voici l’album de famille des E. Coli. On dit que quand on voyage, on attrape la version d’E. Coli du coin et qu’on finit par tous les collectionner si on polyglotte.

e coli p31

Et que dire des pokésporulés Clostridim Difficile et Perfringens? Ils buteraient votre Charizard niveau 98 facile avec leur attaques de toxines de la mort.

 c difficile p39

J’aime aussi beaucoup comment les bactéries se passent du matériel génétique. (Je ne voudrais pas vous induire en erreur à cause de ma vision tordue des plasmides,  les bactéries n’ont pas de sexe, et surtout ne changent pas de sexe après avoir fricoté via un pili sexuel) 

conjugaison p19

Bon, j’ai assez ridiculisé le cours MMD1010 comme ça, j’ai terminé pour TOUJOURS mon odieux bactéricide et je vais DODO.

P.S. Non, je ne me suis pas nerdisée à ce point-là, dessinant des bactéries pour noyer mon manque de cours palpitants de médecine. Ce sont des illustrations pour le codex de microbiologie de l’année préparatoire, manuel qu’on révise à chaque année. En fait, je doute très fort de la valeur éducative de ce que j’ai fait, mais quand on n’a plus d’inspiration, on n’a plus d’inspiration BON. 

Pourquoi j’ai posté ça? Parce que je suis fatiguée et que je n’ai aucune envie d’écrire un billet pour «célébrer» la victoire de Mahmoud. Filler post.